La démocratie participative peut être définie comme l’association permanente des citoyens aux décisions qui les concernent. À Oloron, plusieurs outils ont été mis en place pour ce faire : les comités de quartier, le conseil municipal des jeunes, le conseil économique, social et environnemental local (le fameux Cesel). Mais, l’intérêt pris par la mairie au bon fonctionnement des comités de quartier et du Cesel n’est que de façade. Dernier exemple en date avec l’aménagement du rond-point Borderouge, dans le quartier Notre-Dame.
L’aménagement de ce giratoire avait été annoncé par le maire lors de la cérémonie des vœux. Une esquisse (un croquis sur un bout de feuille) avait été présentée lors de la réunion du comité de quartier Notre-Dame du lundi 16 janvier 2017. Les membres du comité avaient alors regretté qu’une fois de plus des travaux et aménagements soient prévus sans que l’avis des habitants du quartier ne soit recueilli. L’adjointe au maire présente avait alors proposé que l’auteur de l’esquisse vienne début février la présenter et la commenter devant le comité et enregistrer les remarques. Ce qui fut accepté.
Si les membres du comité sont toujours dans l’attente de cette présentation, la presse, elle, est invitée par le maire et son adjoint aux travaux ce mercredi 22 février à 11 heures 30 sur le site pour la présentation du « chantier d’aménagement du rond-point Borderouge » (ci-contre, image de l’invitation). Cette officialisation des travaux prouve que les élus n’ont que faire de l’avis des habitants du quartier sur un aménagement que lesdits habitants auront tous les jours sous les yeux.
Conclusion : je préfèrerais, comme l’a laissé échapper un jour le maire, que nos élus disent carrément aux citoyens : « Nous avons été élus pour six ans, et durant ces six ans, nous faisons ce que nous voulons » plutôt que de leur laisser croire qu’ils sont attentifs à leurs avis et à leurs aspirations et qu’ils les prennent en compte. L’aménagement du rond-point Borderouge n’est qu’un exemple parmi d’autres. Sans doute pas le plus significatif ni le plus important. Mais il est révélateur. Comment s’étonner après cela que de plus en plus de citoyens se désintéressent de la chose publique ?