Je me demande si jusqu’à une époque relativement récente, on ne s’est pas évertué à balayer de la mémoire collective locale l’existence du camp d’internement de Gurs. C’était sans compter sur l’action et à la volonté de quelques-uns. Mais le souvenir doit être sans cesse entretenu. Le 11 avril, à 18 heures 15 au Luxor sera projeté en avant-première le film « Gurs, un silence assourdissant », d’Antoine Laura et Pierre Vidal. Un film qui sera ensuite diffusé le 24 avril sur FR3.
Voici comment FR3 présente le sujet du film :
Fin 1945, il faut, dans la précipitation, effacer des mémoires les camps d’internement qui existent sur le territoire Français. Les traces de cette barbarie tombent alors dans l’oubli….
Pourtant, des internés, des historiens, des livres et quelques films documentaires racontent ce moment méconnu et terrible. Un long travail de mémoire débute.
Dans ce film, c’est l’histoire de Gurs qui est exhumée, ce petit village devenu en quelques mois la troisième ville des Basses-Pyrénées, aujourd’hui les Pyrénées-Atlantiques.
Des dizaines de milliers de personnes sont passées par ce camp, le plus grand de France, internées dans des conditions terribles. Plus de mille y sont décédées. Des milliers l’ont quitté pour les «camps d’extermination» d’où elles ne sont pas revenues.
Comment oublier les morts de Gurs ?
La souffrance de ceux qui y ont séjourné ?
La détresse obsédante qui habite ceux qui ont survécu ? Ce film tente de faire comprendre comment une telle barbarie a pu exister, pour que jamais ne resurgisse une réalité aussi inhumaine.
L’accès au Luxor pour cette projection en avant-première se fait sur invitation et sera ouverte ensuite à tous dans la limite des places disponibles. Celles et ceux des lecteurs d’Oloronblog intéressés trouveront ci-dessous une invitation pour deux personnes :
Il y a un silence encore plus écrasant concernant le camp des Saliers qui se trouvait en Camargue…
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