Maternité : quand le maire confond B&B avec BBA


Ce matin, La République annonçait que la mairie avait contracté avec la société B&B Conseil pour trouver ces médecins tant attendus pour sauver la maternité. Je relayais aussitôt cette information en indiquant, après vérification, que cette société venait d’être placée en redressement judiciaire.

Nous apprenons cet après-midi qu’en réalité, si B&B a été effectivement placée en redressement judiciaire, ce n’est pas avec elle que la mairie a contracté, mais avec BBA. Nouvelle vérification faite, BBA est le nom d’enseigne d’une société qui a pour secteur d’activité le conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (comme B&B), qui a pour dirigeant Monsieur Serge Bruckmann (comme B&B), qui n’emploie aucun salarié (comme B&B), qui a son siège social à Pau (comme B&B), et qui a les mêmes coordonnées téléphoniques que B&B.

En fait BBA a pour nom officiel « Monsieur Serge Bruckmann ». C’est une affaire personnelle qu’il exerce en profession libérale. On comprend que, vu les similitudes entre les deux sociétés et ayant affaire au même interlocuteur, le maire ait pu se mélanger les pinceaux et faire part à La République d’un nom plutôt que de l’autre.

Je note toutefois que le 21 avril, Sud-Ouest indiquait qu’un « expert de la société de recrutement B&B Conseil, Serge Bruckmann, était reçu à la mairie pour discuter de la faisabilité du projet ». De la même manière, le 6 juin, c’était bien Serge Bruckmann, patron de B&B (et non de BBA) qui, selon La République, a participé à une première réunion avec des élus locaux et des représentants de l’hôpital. Monsieur Bruckmann a donc entre temps changé de casquette… pour la même mission Ah, ces cumuls d’emplois !

6 commentaires sur « Maternité : quand le maire confond B&B avec BBA »

  1. Emoi de ma part ce midi.Pour la premiere fois de ma vie je suis allé déjeuner « Au trinquet ». Alors qu’avec mes amis nous partagions ce repas tout à fait correct j’entendis venant de l’intérieur une voix forte ressemblant étrangement à Lucbereilh au point que je le signalais à ma table. »Il y a le maire d’Oloron dans l’arriéré salle » quasiment sûr de mon fait.

    Heureusement que je n’avais pas lancé les paris car en fait je m’aperçus au dessert que c’était le patron qui avait cette voix..

    Aucun rapport avec le schmilblick mais c’est pour dire… 🙂

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  2. On ne peut pas dire que le Maire reste inactif dans ce dossier.
    Pour autant le choix d’un cabinet extérieur aux références quasi nulles n’est pas de nature à nous rassurer.
    Dans ce contexte difficile pour les collectivités, les cabinets conseils fleurissent. Le coût de leur rémunération est souvent calé juste en deçà des seuils des marchés publics pour ne pas être mis en concurrence, c’est toujours très amusant !
    L’agitation politique de ces derniers jours n’est pas à la hauteur des enjeux du territoire et de la vérité que nous devons aux employés de l’hôpital.

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